La chapelle du Petit Luc

Avant d’être une chapelle, il est fait allusion à l’église de Notre Dame du Petit Luc dès 1092. Ce lieu est désigné comme une place forte : « Luci Castrum ». Il en est encore question vers 1123 par Geoffroi, vicomte de Thouars. Comme l’église Saint Pierre du Grand Luc à 700 mètres de distance, il est probable que l’église Notre Dame du Petit Luc fut pillée en 1553 et 1568 lors des guerres de religion, chaque fois rebâtie par la ferveur de ses habitants. De 1750 à 1793, nous retrouvons peu de textes sur l’histoire de l’église Notre Dame.
Le Massacre des Lucs, à la date du 28 février 1794 est l’un des épisodes les plus tragiques de cette histoire. L’église est incendiée, peut-être détruite au canon, et s’écroule sur un certain nombre de paroissiens qui s’y étaient réfugiés avant d’être massacrés par les colonnes infernales envoyées par la convention. En 1835, le conseil municipal propose de vendre une « masure au Petit Luc qui a cessé d’être une église depuis plus de 40 ans. »
En 1863, durant une mission, on commença à déblayer les ruines. Les restes humains furent transportés au cimetière. On décida d’ériger sur les lieux une chapelle qui fut inaugurée le 16 octobre 1867. Vers 1935, les noms de toutes les victimes des Lucs pendant la guerre de Vendée, furent inscrits sur des panneaux de bois, par des plaques en marbre en 1954.